A l’heure actuelle, il existe 113 ETA en Belgique : 47 en Flandre, 54 en Wallonie et 12 à Bruxelles. Mais ces entreprises de travail adapté ne connaissent pas toutes le même sort.

En Flandre ?

D’une part, rappelons qu’il y a 47 ETA en Flandre ce qui correspond a environ 20.000-25.000 emplois. D’autre part, la Flandre a fait en sorte de fusionner la réglementation concernant les ETA et les ateliers sociaux (réservés aux éloignés du travail pas forcément à cause d’un handicap).  

Selon Nathalie Colsoul, chargée de communication de la Fédération flamande des ETA (Groep Maatwerk), les ETA rencontreraient certaines difficultés à cause des éléments suivants :

• La situation économique et la hausse des prix de l’énergie touchant les entreprises engageant les ETA. Ces entreprises n’engagent plus (ou moins) les ETA, ce qui les affecte à leur tour.
• A l’origine les ETA se chargeaient entre autre du travail d’emballage dans les supermarchés. Mais puisque le souci pour l’environnement a augmenté, les supermarchés/entreprises optent pour des solutions plus durables.

En Wallonie ?

Les ETA se situent dans des zones industrielles et commerciales, cette localisation leur permet d’avoir un grand espace et ont l’opportunité de diversifier le type de services/activités proposés.

Selon Gaëtane Convent, directrice de la Fédération wallonne des ETA (Eweta), les ETA en wallonie sont également touchées par la hausse des prix générale. Mais leur principal souci se trouve au niveau du recrutement des PSH. Il faut savoir qu’il y a 2 ans, une nouvelle réglementation a été adoptée et ses conséquences se font ressentir actuellement. Pour pouvoir engager une personne en situation de handicap, il faut que :

• cette personne n’ait pas de qualifications
• ou qu’elle ait raté son diplôme
• ou que sa recherche d’emploi dure 5 ans (sans aucun résultat)

 Une autre difficulté est causée par l’avancée technologie, en effet, les machines utilisées demandent quand même à ce que les employés sachent les utiliser correctement et possèdent une bonne autonomie. Cette technologie exclut donc les personnes ayant un lourd handicap.

A Bruxelles ?

Il y a 12 ETA à Bruxelles, ceci équivaut à environ 1800 emplois. Selon Benoit Ceysens, président de la Fédération bruxelloise des ETA (FEBRAP), les ETA sont touchées par la crise économique générale. Si bien que malgré l’importante aide de la COCOF, certaines entreprises de travail ne sont pas sorties du négatif.

La principale difficulté rencontrée à Bruxelles est la forte concurrence, en effet, le travail pénitentiaire offre les mêmes services à un prix beaucoup plus bas.

Il faut savoir que ces ETA bruxelloises ne font presque plus du travail à la chaine puisqu’il n’y a presque plus d’industrie. Les ETA ont évolué et proposent plutôt des services. Toutefois, elles devront continuer à se réinventer si elles souhaitent pouvoir perdurer.      

Source: Rtbf.be