Aller au contenu

Election 2024, programme du MR

Explorez ci-dessous le programme du MR axé sur l'inclusion des personnes en situation de handicap

DEMAIN S’ÉCLAIRE AUJOURD’HUI
 
Une société en crise peut être une opportunité.
 
C’est une opportunité si elle nous permet de construire sans peurs, avec détermination et imagination, une nouvelle société de bien-être partagé.
 
C’est ouvrir la possibilité pour chacun de choisir librement sa voie, sa vie, de se bâtir un destin et de contribuer au réenchantement du monde et à la réhabilitation de l’espoir.
 
Le cap pour demain est clair : Que nos enfants vivent dans un monde apaisé, épanouissant, et de libertés.
 
C’est dès aujourd’hui notre responsabilité de travailler, d’innover, de bousculer afin de s’affranchir de règles excessives et de libérer l’espérance.
 
C’est dès aujourd’hui, l’obligation de procéder à toutes les réformes avec l’exigence du résultat, la clairvoyance stratégique, l’ambition généreuse et la conviction qui bouleverse tous les immobilismes.
Aujourd’hui l’optimisme est notre volonté, le sens du devoir notre responsabilité.
 
Bâtir aujourd’hui une école qui encourage l’effort, le développement personnel et collectif, qui utilise tous les outils de la connaissance et fait franchir les étapes par le mérite pour que demain chacun de nos enfants, éduqué, émancipé, choisisse son destin. Apprendre, c’est s’ouvrir au monde et prendre sa vie en main.
 
Consacrer dès aujourd’hui une neutralité intransigeante de notre Etat afin de dresser un mur contre tous les communautarismes pour que demain la tolérance et l’égalité des chances soient réelles. Ne bradons jamais nos valeurs libérales.
 
Entretenir aujourd’hui la santé psychique et physique des plus jeunes aux plus âgés, organiser la prévention, offrir les mêmes soins partout pour que demain chacun vive la meilleure des vies, avec légèreté et confiance. La santé est la condition élémentaire de la tranquillité et du bien-être.
 
Réussir aujourd’hui le défi du climat avec sécurité, science et innovation tant dans les énergies renouvelables que dans le déploiement du nucléaire pour que demain les générations futures bénéficient d’une énergie fiable, accessible dans un monde décarboné. Notre réalisme éteindra le climat d’angoisse.
 
Combattre aujourd’hui toutes les insécurités qui assaillent notre quotidien et mettent en péril nos enfants et institutions pour que demain chaque femme, chaque homme, chaque ado, chaque personne âgée vive sans crainte dans une société apaisée. La réelle liberté se nourrit de sécurité et de respect.
 
Valoriser aujourd’hui l’envie de faire, l’esprit d’entreprendre, mieux récompenser l’effort et le travail qui offrent du sens à la vie là où l’assistanat enferme, réformer l’impôt, atteindre les 80% de taux d’emploi en Wallonie et à Bruxelles pour que demain cohésion sociale, bien-être et solidarité soient assurés. Il n’y a pas de société heureuse sans travail, c’est un fait.
 
Plus que jamais notre détermination est portée par notre volonté d’un avenir meilleur. Nous sommes tous responsables, tous acteurs, tous reliés pour faire aboutir ce projet, réconcilier aujourd’hui et demain car demain, c’est déjà aujourd’hui.
 
La Belgique aura à peine 200 ans en 2030. Des dizaines de milliers de nos enfants auront tout juste 20 ans. Pour vous, pour elles, pour eux, notre mission est de transformer ce merveilleux pays, authentique, chaleureux, travailleur, dont les talents et l’art de vivre rayonnent autour du globe, en une terre de constantes opportunités et de multiples bonheurs au sein d’une Europe volontaire, qui aura appris à s’aimer et à voguer, fière et puissante. Nombre de nos concitoyens, jeunes comme aînés, veulent retrouver le souffle de la liberté, de confiance dans le progrès et foi en l’avenir.
 

Axe 1. Plus de pouvoir d'achat pour tous les travailleurs dans une économie redynamisée

 

1.4. Davantage de personnes au travail pour renforcer la solidarité

1.4.3. Un équilibre indispensable entre vie professionnelle et vie privée

1.4.3.5. Une meilleure intégration professionnelle des personnes en situation de handicap

 
Pour le MR, l’inclusion des personnes en situation de handicap doit davantage prendre en compte leur intégration socio-professionnelle. A peine 23% des personnes en situation de handicap ont actuellement un emploi.

Les pouvoirs publics doivent avoir un rôle d’exemplarité et favoriser l’engagement de personnes en situation de handicap. Il importe également de poursuivre les initiatives régionales pour soutenir les démarches de « handiprenariat ». Par ailleurs, une alternative à l’obligation d’emploi existe en Wallonie et dans les communes bruxelloises où, à défaut d’engagement, les pouvoirs locaux sont tenus de passer des contrats de travail, de fournitures et de services avec des entreprises de travail adapté (ETA).

Nous souhaitons soutenir les ETA en encourageant les administrations à identifier les marchés publics propices à des sous-traitances en ETA afin d’encourager le travail réalisé par ces structures, tout en respectant scrupuleusement la législation sur les marchés publics. Une formation des agents en la matière sera proposée afin qu’ils puissent intégrer les clauses sociales dans les marchés publics.
 

Axe 2 : Des défis économique, climatique et énergétique relevés avec optimisme et réalisme

2.4. Un cadre de vie préservé et un aménagement du territoire équilibré

2.4.1. Une politique d’aménagement du territoire qui lutte contre l'étalement urbain et l’artificialisation des terres, tout en assurant le développement socio-économique

2.4.1.11. Un nouveau plan Accessibilité avec des objectifs précis

Malgré les diverses initiatives, telles que le Plan Fédéral Handicap du gouvernement fédéral (2021), qui inclut des actions en faveur de l’accessibilité des bâtiments, du transport ferroviaire ou de la communication, le premier plan Handistreaming en Région bruxelloise (2022) ou encore le Plan Accessibilité de la Région wallonne (renouvelé en 2023), force est de constater que de nombreuses personnes âgées ou en situation de handicap hésitent à se déplacer ou ne peuvent plus le faire en raison de difficultés d’accès à des lieux ou des bâtiments ou en raison d’un manque d’information et de communication sur leur accessibilité. Une vision plus inclusive de l’espace public et des politiques d’aménagement du territoire est nécessaire. Il s’agit de permettre à ces personnes de continuer à faire partie intégrante de la vie de la cité.

Dès lors, nous souhaitons la définition et le développement d’un plan réaliste et ambitieux visant à améliorer l’accessibilité des bâtiments et des espaces ouverts au public pour les personnes porteuses d’un handicap. Cet objectif passera notamment par la réalisation d’un diagnostic d’accessibilité pour chaque bâtiment ouvert au public pour ensuite fixer des échéances réalistes et ambitieuses pour la mise en accessibilité de tous ces bâtiments. Une autre étape sera la certification des bâtiments publics qui garantissent une accessibilité PMR, avec une méthode de signalétique comparable au principe du PEB. Cette politique d’accessibilité est globale et doit aussi concerner les transports et les outils de communication (sous-titrage, traduction en langue des signes, écriture en braille ou encore le recours au FALC - Facile à Lire et à Comprendre).
 

2.6. Une mobilité sûre, fluide, durable et non pénalisante

2.6.6. Un soutien au développement des nouvelles technologies de mobilité

2.6.6.1. Un soutien au développement de la smart mobility

 
La promotion de la Smart Mobility, ou mobilité intelligente, est une priorité absolue dans le contexte actuel de la mobilité urbaine et rurale. Ce concept innovant vise à créer un système de transport intégré qui combine différents modes de déplacement tels que les transports en commun, la voiture, le vélo et la marche, en une solution unique qui est à la fois efficace, accessible, abordable, sûre et écologique.
 
Cependant, il est impératif de réguler adéquatement ces services pour garantir leur efficacité et leur adaptation aux besoins actuels. Il existe une crainte légitime que les réglementations actuelles, qui peuvent inclure des aspects tels que le zonage et les quotas de véhicules, soient obsolètes et inadaptées. Cette situation pourrait entraver le modèle de mobilité intelligente et décevoir les attentes de tous les segments de la population. Un tel scénario contrecarrerait l'objectif de report modal, qui vise à offrir une alternative viable à l'utilisation de la voiture individuelle comme moyen principal de déplacement.
 
Pour remédier à ces lacunes, il est nécessaire d'adopter des modèles, tels que le modèle LUTI (Land Use and Transport Interaction), qui offrent une perspective à la fois prédictive et prospective sur l'avenir des infrastructures de transport et leur utilisation, en tenant compte du développement urbain et des activités qui en découlent.

Pour y parvenir, il est tout d’abord essentiel de digitaliser les données de mobilité, y compris les informations sur la disponibilité et l'offre de transport, et d'aider les communes et les régions à digitaliser leurs plans de circulation et de mobilité. Ensuite, il faut intégrer efficacement les différents modes de déplacement en un seul système cohérent. De plus, le développement du covoiturage et de l'autopartage doit être encouragé, notamment via la création d'un portail de promotion de ces pratiques, avec la participation d'acteurs privés, mais aussi via une réflexion sur la mise en place de bandes de circulation réservées au covoiturage dans le cadre du réaménagement des entrées de ville à Bruxelles. Améliorer la visibilité et la lisibilité de la signalisation dans les points de connexion intermodaux, comme les gares et les stations de métro, est également crucial, en particulier pour les seniors et les personnes à mobilité réduite. Le développement de l’installation de feux de circulation intelligents (il y en a déjà plus de 600 en Wallonie) et d'une signalisation dynamique est une autre étape importante. A Bruxelles, le MR plaide également pour une gestion dynamique des voies de circulation avec des voies modulables en fonction des heures de pointe (deux bandes dans un sens le matin puis deux bandes dans l’autre sens le soir), adaptable par exemple à la A12 et au pont Van Praet mais aussi aux autres entrées de la ville. Ce système  pourrait  aussi  être  mis  en  place  lors  des  sommets  européens avec des bandes rétractables ou des places qui se piétonnisent temporairement.
 
La micromobilité doit aussi faire l’objet d’un développement plus encadré et plus serein en Région bruxelloise, avec un rappel plus strict des règles de conduite et de sécurité pour les trottinettes par exemple, avec des drop zones clairement identifiées et correctement placées.
 
La création d'une « Banque-carrefour » de la mobilité, gérée par les autorités publiques, permettrait en outre de proposer aux usagers les meilleures options de transport basées sur des données ouvertes fournies par tous les acteurs de la mobilité. Enfin, la mise en place d'une agence interfédérale de la mobilité, regroupant diverses administrations, associations et experts, serait essentielle pour orienter et coordonner ces efforts selon les grandes priorités définies par les ministres.
 

2.6.6.2. Un cadre légal pour la voiture autonome

Les véhicules autonomes ne font plus partie de la science-fiction et sont déjà en circulation dans plusieurs régions du monde. En Belgique, le cadre légal pour leur déploiement sur nos routes est encore trop flou alors que les constructeurs proposent déjà quelques modèles à la vente et vont accroitre leur autonomie de conduite.
 
 
Les avantages des véhicules autonomes sont nombreux : baisse du nombre des accidents, réduction des embouteillages, covoiturage, conduite plus économique, amélioration de l’autonomie et de la mobilité des personnes en situation de handicap, etc. Mais certains obstacles doivent encore être levés, comme les questions relatives à la responsabilité juridique, la sécurité informatique, la disponibilité de technologies comme la 5G, la crainte des usagers face à cette avancée ou encore le coût. La Belgique doit également plaider pour la révision de la convention de Vienne sur la responsabilité en cas d’accident.
 
On estime que les véhicules dits de niveau 5, soit totalement autonomes, débarqueront sur le marché belge vers 2030. C’est déjà demain. Il faut donc avancer sur ce dossier sans attendre. Nous devons être prêts lorsque ces premiers véhicules seront proposés à la vente. Nous passerons par ailleurs rapidement d’un concept de détention de véhicule à celui de consommation d’un service de mobilité. En effet, le véhicule autonome repose sur le triangle véhicule, connectivité continue et forte et organisation des flux. Seules des grappes d’entreprises spécialisées pourront offrir cette cybersécurité absolue.
 
Le MR souhaite étendre la réflexion aux autres moyens de transport par air, terre, mer ou rail. Que ce soit pour le transport des passagers ou le fret, ils sont une solution à la décongestion des routes et contribuent à la mise en place d’un écosystème de transports légers. Drones, light-train, camionnettes de livraison, bateaux de transport ou de surveillance : la Belgique doit se positionner comme un acteur majeur du secteur en mettant en place une stratégie transversale de recherche, en instaurant un cadre juridique permettant la mise en place de ce type de transport et en développant les solutions techniques adéquates.
 
2.6.7. L’amélioration de l’efficacité et de l’accessibilité des transports en commun

2.6.7.2. Une révision des politiques de réductions tarifaires dans les transports en commun

 
Le Mouvement Réformateur reconnaît l’importance de rendre les transports en commun accessibles, mais prône une approche plus ciblée concernant la gratuité ou les réductions tarifaires. Il s’agirait de lier les avantages à des critères spécifiques, tels que le statut d’emploi ou la scolarisation. En revanche, nous prônons l’extension du tarif réduit aux étudiants qui poursuivent et réussissent leurs études au-delà de leurs 24 ans. Nous plaidons aussi pour que ceux qui sont activement engagés dans des formations ou des stages dans le cadre de la recherche d'emploi continuent de bénéficier de la gratuité ou de réductions significatives, tout en portant une attention significative aux pièges à l’emploi.

Cette approche vise à encourager la participation active dans la société, que ce soit par le biais de l'emploi, de la formation professionnelle ou de l'éducation. Elle reconnaît également que l'âge ne doit pas être le critère prioritaire pour déterminer l'éligibilité à une politique de gratuité ou de réduction dans les transports en commun. En ciblant ces avantages, le Mouvement Réformateur souhaite promouvoir une utilisation responsable et équitable des ressources publiques tout en soutenant ceux qui contribuent activement à la société par le travail, la recherche d'emploi ou l'éducation.
 
Dans un souci d’accessibilité, il importe par contre de réserver une attention particulière aux personnes à mobilité réduite. Il s’agit également d’améliorer l’accessibilité des transports en commun via la réalisation d’une programmation et d’un plan d’exécution séquencé. Une attention particulière doit continuer d’être portée aux horaires et aux tarifs appliqués à ce public cible. L’accès, la sécurité et la diversité de l’offre de transports sont très importante pour faciliter les déplacements des aînés et des personnes handicapées.

Le MR soutient également la flexibilité des tarifs en prévoyant des prix réduits durant les heures creuses, les vacances et les weekends.

Enfin, dans un contexte budgétaire serré, aux niveaux régionaux et fédéral, le MR souligne que le développement des politiques de gratuité ne peut pas se faire au détriment de l’augmentation de la qualité de l’offre. En région bruxelloise, le taux de couverture des dépenses de la STIB par ses recettes propres a ainsi chuté de 45% à 25% entre 2019 et 2022. En effet, seule une qualité accrue permettra d’augmenter sensiblement l’usage des transports en commun pour l’ensemble de la population.
 
2.6.8. Une sécurité routière axée sur le partage de la route

2.6.8.1. Une sécurité routière axée sur le partage de la route et la prévention de la récidive

 
Cette notion du partage de la route est essentielle pour diminuer l’insécurité routière et le nombre de victimes sur le réseau routier. Les automobilistes, les cyclistes ou les piétons doivent devenir les usagers d’une route partagée, conscients des réalités et des dangers de chaque mode de déplacement et bienveillants les uns avec les autres.
 
Le MR souhaite cibler les trois principales causes d’accidents mortels que sont la vitesse inadaptée, la distraction et la conduite sous influence.
 
Aujourd’hui, 90% des amendes routières sont des excès de vitesse parce que le contrôle de ces infractions est automatisé. Les radars permanents, placés à des endroits-clés et annoncés préalablement par des panneaux, poursuivent l’objectif de changer les comportements. Afin d’accroître l’effet dissuasif de la répression, le MR veut renforcer ces contrôles routiers en augmentant les moyens humains, financiers et matériels attribués à la police intégrée avec une attention particulière pour la Police de la route.
 
D’autres comportements sont tout autant problématiques : conduite sans permis, sans assurance, sans certificat de contrôle technique, GSM au volant, non-port de la ceinture de sécurité. Des contrôles spécifiques devront être renforcés pour ce type d’infractions qui mettent autrui en danger.
 
Selon le type et la quantité de drogue consommée, le risque d’être impliqué dans un accident peut être jusqu’à 30 fois plus élevé. Ce risque est jusqu’à 200 fois plus élevé si la consommation de drogue est combinée à une consommation d’alcool et ce dès le premier verre. 25% des accidents mortels sont dus à l’alcool : il convient d’accentuer les contrôles en la matière et de généraliser les tests salivaires à côté du renforcement de la prévention.
 
Précisons que le MR s’oppose à la mise en place d’un test médical quinquennal pour les conducteurs de plus de 70 ans afin de vérifier leur aptitude à la conduite.
 
Pour améliorer la sécurité routière et la prise en charge des récidivistes, le Mouvement Réformateur souhaite que la justice utilise mieux les banques de données existantes (Mach et Mercurius). Celles-ci permettent d'identifier les récidivistes pour les infractions de troisième et quatrième degrés traitées par perception immédiate ou ordre de paiement. Les informations recueillies seraient disponibles en temps réel pour les services de police et la justice. Ainsi, lorsqu'un individu se présente devant un juge, ce dernier aurait accès aux infractions de roulage commises par la personne au cours des deux ou trois dernières années. Le juge pourra alors considérer ces infractions comme des circonstances aggravantes lors de la détermination de la peine.
 
En outre, il est proposé d'encourager les tribunaux de police à recourir à des peines alternatives qui ont démontré leur efficacité pour réduire la récidive, comme par exemple confronter l’auteur d’un accident à des victimes.
 
Enfin, nous voulons durcir certaines sanctions, notamment en cas d'accidents graves impliquant des blessures sérieuses ou la mort, et en particulier lorsque l'infraction implique un excès de vitesse important ou une conduite sous influence d'alcool, de drogues ou de médicaments. Nous proposons de ce cadre de veiller au retrait de permis de conduire des auteurs d’accident de la route ayant entrainé des blessures graves ou la mort, suite à une vitesse excessive ou une conduite sous influence, et ce jusqu’à leur procès.
 
Nous souhaitons également des sanctions plus sévères pour des incivilités comme le stationnement sur des places réservées aux personnes handicapées.
L’usage d’outils d’aides à la conduite sera promu : signalement des virages dangereux, messages en temps réels de danger, limites de vitesse etc.
 
Le Mouvement Réformateur souhaite également mener une réflexion sur la diminution des accidents impliquant les usagers faibles, spécifiquement les cyclistes et utilisateurs de trottinettes. Une majorité des accidents les concernant n’implique pas d’autres usagers : l’obligation du port du casque doit notamment être envisagée. Un piéton a 6 fois plus de risque de décéder s’il est percuté à 50 km/h que s’il est percuté à 30 km/h et son risque de décès est quasi sûr au-delà d’une vitesse d’impact de 70 km/h. La réduction de la vitesse engendre également la réduction de l'insécurité ressentie, des nuisances sonores et de la pollution. Par ailleurs, chaque jour, en Belgique, 14 enfants sont impliqués dans un accident sur le chemin de l’école. Le MR propose, dès lors, d’encourager et développer la mise en place localisée de zone 30 ou 20 km/h à la demande des pouvoirs locaux. Il convient également de renforcer la visibilité des abords des écoles en généralisant le marquage au sol multicolore ainsi que les pédibus et vélobus permettant d’encadrer les déplacements sûrs vers et au départ de l’école. Enfin, il convient de généraliser à l’ensemble des classes le continuum pédagogique entamé en Wallonie sous cette législature : brevet du piéton et du cycliste en primaire, pass sécurité routière en première et deuxième secondaire et rhéto safety pass.
 
La généralisation de la zone 30 à Bruxelles doit être évaluée avec objectivité. Si cette mesure est bien évidemment souhaitable et était déjà largement appliquée dans les quartiers résidentiels, elle pose plus de difficultés sur certains axes structurants avec un impact négatif sur la fluidité (comme sur la petite ceinture le long du canal) mais aussi sur la vitesse commerciale de la STIB qui s’est inquiétée de cette situation. On observe par ailleurs, que la zone 30 n’a pas produit tous les résultats attendus en matière de sécurité routière et l’objectif « zéro mort » puisqu’en 2022 la Région bruxelloise a enregistré son pire bilan en matière de sécurité routière ces dix dernières années. S’il convient à certains endroits de travailler à la limitation de la vitesse, certaines zones accidentogènes ont davantage besoin d’être réaménagées.
 
Enfin, nous souhaitons mettre les moyens financiers et humains nécessaires à l’augmentation des contrôles liés aux temps de repos et conduite dans le secteur du transport routier.
 

Axe 3. Un Etat exemplaire, efficace et qui protège

3.1. Une autorité publique qui garantit la sécurité et la justice

3.1.2 Une justice rapide pour un Etat de droit effectif

3.1.2.1 Une justice moderne, plus efficace et plus rapide

La rénovation de nos palais de justice
Il est nécessaire de rénover nos palais de Justice qui symbolisent l’ordre judiciaire dans chaque arrondissement et ressort de notre pays. La rénovation de ceux-ci doit se poursuivre. A titre d’exemple, le palais de justice de Bruxelles doit ainsi redevenir un lieu central pour l’ordre judiciaire, tout comme le palais de justice de Liège. Ceux-ci doivent être rénovés en tenant compte de leur valeur patrimoniale et historique, tout en les adaptant aux normes actuelles.

Nombreux sont également les bâtiments de justice qui ne sont plus adaptés et/ou qui ne sont pas performants sur le plan énergétique. Il y a lieu de rationaliser les bâtiments qui ne seront pas en mesure d’être neutres en carbone. Nous devons aussi veiller à leur accessibilité pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite.
3.2.2 La valorisation des métiers de la santé

3.2.2.1. La revalorisation de la médecine générale, à travers la reconnaissance de l’importance du temps passé avec le patient

 
Il est primordial que les professionnels de la santé puissent accorder aux patients toute l’attention qu’ils méritent. La maladie (ou le handicap) est une épreuve face à laquelle il importe de faire preuve d’écoute et d’empathie. Le MR souhaite donc, dans le cadre de la révision de la nomenclature, revoir la reconnaissance des actes intellectuels afin de mieux reconnaitre le temps que le professionnel de soins passe auprès de son patient.

La rémunération du professionnel de santé doit correspondre à l’activité réelle qu’il exerce. Or, actuellement, le temps passé avec le patient pour des actes intellectuels est sous-évalué par la nomenclature. Compte tenu de ce constat, nous souhaitons attirer l’attention sur la nécessaire revalorisation de l’acte intellectuel afin de sortir d’une approche médicale trop technique et administrative. Il faut donner de la place au dialogue entre le professionnel de santé et le patient.

Cela permettra également d’accroître l’efficience de notre système de soins de santé puisque des analyses démontrent que laisser le temps nécessaire pour un entretien complet avec le patient contribue à améliorer son trajet de soins.

La récente modernisation de la loi relative aux droits du patient plaide également pour ce temps passé avec le patient. Afin de concrétiser au mieux ce principe, il nous apparaît alors essentiel de donner les moyens nécessaires aux professionnels de la santé pour mener à bien leurs missions.
 
 

Axe 4 : Un enseignement de qualité qui permet l'émancipation

 
L’accès à l’enseignement et à l’éducation est la première des politiques sociales visant l’émancipation. Il faut donc le favoriser le plus tôt possible pour renforcer l’égalité des chances dès le plus jeune âge. Actuellement, notre enseignement manque en effet de performance et il reproduit les inégalités. L’école doit être le lieu de l’égalité des chances et des opportunités. Il importe donc de garantir l’accès  à  un  enseignement exigeant et qui permette à chacun de développer ses compétences pour s'adapter à un milieu professionnel et à un environnement social en perpétuelle évolution. Des valeurs essentielles doivent être inculquées aux élèves dès le plus jeune âge : l’effort, l’exigence, l’excellence, la curiosité, le sens des responsabilités, le goût du travail de qualité, le respect de l’autorité et la reconnaissance du mérite. La priorité doit être donnée aux apprentissages de base (savoir lire, écrire, compter) et des évaluations externes doivent être organisées dès la 3e primaire pour s’assurer qu’ils sont bien maîtrisés. Nous voulons également une école ouverte vers les enjeux de notre temps, en matière de langues, de citoyenneté, de numérique, de culture… Nous devons soutenir, encourager et valoriser celles et ceux qui œuvrent au sein de nos écoles. Cet enseignement doit être dispensé par des professionnels formés, plus autonomes, responsables et respectés dans leur action.  Ceci garantit le développement d’une société prospère, dans laquelle chacun peut trouver ou créer sa place.
 
Dans son dernier rapport consacré à l’éducation (2023), l’OCDE place la Fédération Wallonie-Bruxelles parmi les bons élèves en matière de financement de son système éducatif.
 
Sur un budget total de 14,6 milliards d’euros (2024), la Fédération Wallonie-Bruxelles consacre ainsi plus de la moitié de son budget à l’enseignement obligatoire (53%). En effet, le budget dévolu à l’enseignement obligatoire s’élève à 7,7 milliards d’euros (2024), dont la majeure partie (6,6 milliards d’euros soit 86%) est consacrée aux traitements des membres du personnel.
 
Face aux défis budgétaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il est indispensable d’assurer une meilleure maîtrise budgétaire des dépenses liées à l’enseignement. En outre, au regard du financement très important des dépenses de personnel et du sous- financement des dépenses d’infrastructures et de fonctionnement, il apparait nécessaire de tendre progressivement vers une meilleure répartition des budgets disponibles, et ce au bénéfice de tous les acteurs de notre enseignement.
 
Cette politique réfléchie doit aller de pair avec une modernisation et une simplification des statuts des personnels de l’enseignement visant à leur garantir des conditions de travail décentes, des perspectives réelles de carrière, une juste rémunération - notamment la mise en place des nouveaux barèmes liés à la réforme de la formation initiale des enseignants et une meilleure attractivité du métier. Cette modernisation des statuts doit également lutter contre la pénurie et corriger les mécanismes qui tendent à aggraver celle-ci (retraites anticipées, congés pour missions, mises en disponibilité, absentéismes, différentes charges horaires, ...).
 
Plus encore, nous devons davantage écouter les équipes éducatives sur le terrain. En collaboration avec celles-ci, et sur base de leur retour, il est essentiel d’améliorer la mise en œuvre du Pacte en évaluant objectivement les réformes déjà adoptées et en corrigeant ce qui doit l’être pour atteindre les objectifs de qualité de l’enseignement. Parallèlement, il faut oser simplifier les dispositifs existants afin d’introduire une réelle obligation de résultat de simplification administrative et de meilleure compréhension et praticabilité des règles. Enfin, il faut rendre confiance aux équipes éducatives sur le terrain en leur donnant davantage de liberté et d’autonomie et en allégeant les charges administratives pesant sur elles.
 

4.3. L’enseignement spécialisé

4.3.1. Une réforme de l’enseignement spécialisé
 
Un jeune sur 25 en Fédération Wallonie-Bruxelles est scolarisé dans l’enseignement spécialisé. Celui-ci recouvre des réalités, des difficultés ou des handicaps très variés et nous est envié par de nombreux pays.
 
La mise en place des pôles territoriaux a mobilisé toute l’attention ces dernières années car elle impacte autant l’enseignement ordinaire que l’enseignement spécialisé. Ce dernier a néanmoins été quelque peu oublié dans cette réforme alors qu’il répond aux besoins d’un certain nombre d’élèves qui n’ont pas trouvé leur place dans l’enseignement ordinaire. Néanmoins, le MR estime qu’il doit être prioritairement réservé aux cas les plus lourds, aux élèves qui en ont vraiment besoin et qui profitent pleinement de cet encadrement privilégié. Il est donc question de cibler plus précisément son public cible et les mécanismes d’orientation.
 
Trop souvent en effet, dans certaines filières spécifiques, se retrouvent des élèves sans autre handicap que social : un bagage insuffisant au niveau social et culturel de l’enfant ou de sa famille et/ou une méconnaissance de la langue d’enseignement. Très clairement, ces élèves ne peuvent s’épanouir dans le spécialisé. En outre, cela entraîne un coût non négligeable pour la Fédération Wallonie-Bruxelles et des problèmes de discipline dans les classes. Ce mélange des publics nuit souvent à la sérénité des classes. Cette notion de handicap social doit être combattue, par exemple par une prise en charge plus efficace des enfants qui ne possèdent pas la langue de l’enseignement dès les premières années de leur scolarité dans l’ordinaire. C’est ce que vise en partie l’abaissement de l’obligation scolaire à 3 ans.
 
Dans le secondaire spécialisé, la majeure partie des élèves est en capacité de s’intégrer dans le monde du travail, certes à un niveau limité, mais néanmoins valorisant pour eux- mêmes et leurs familles. Si l’inclusion dans l’enseignement ordinaire n’est pas possible, et que ces jeunes restent dans le spécialisé, il faut développer une offre de stages plus importante à leur attention. L’information des familles pourrait être améliorée et certains manuels pourraient être revus, pour coller à la réalité de ces élèves. Dans le cas des enfants sourds et malentendants par exemple, le MR souhaite mieux sensibiliser le monde de l’enseignement à l’apprentissage de la langue des signes et favoriser ainsi une meilleure inclusion de ces élèves en vue de leur proposer un projet de formation et de carrière adapté à leurs besoins et aux métiers du futur.
 
Toujours dans le secondaire spécialisé, la réforme des Titres et Fonctions a écarté de l’enseignement de nombreux professionnels présents dans les cours pratiques, très motivés mais qui ne disposaient pas du titre pédagogique requis. Une vision objective des débouchés réels des formations proposées s’impose également, ainsi qu’une dénomination plus en phase avec la réalité du secteur de l’emploi.
 
Dans la réforme à venir, concrètement, il sera question de revoir les normes d’encadrement pour les éducateurs (prioritairement pour le Type 4), envisager la création d’un type/forme 9 spécifique pour les élèves à troubles du spectre autistique (ils se retrouvent souvent dans des classes avec des élèves caractériels, ce qui est incompatible), généraliser et allonger les stages des futurs enseignants dans les établissements d’enseignement spécialisé dans le cadre de leur formation. De plus, cela sera utile aux enseignants de l’ordinaire qui doivent de plus en plus gérer des élèves à besoins spécifiques avec des protocoles d'aménagements raisonnables.
 
Pour les enfants qui évoluent positivement, la scolarisation dans l’ordinaire doit toujours être privilégié.
 
4.3.2. L’amélioration du transport scolaire des enfants en situation de handicap
 
L’inclusion scolaire passe également par l’accessibilité scolaire des enfants en situation de handicap. C’est pourquoi le MR souhaite la création d’une seule et même cellule dédiée au transport scolaire au sein de l’administration. L’amélioration du transport passe également par le recrutement et la formation de nouveaux accompagnateurs et chauffeurs ainsi que par une meilleure communication aux usagers.
 
La problématique du transport scolaire est complexe en Belgique car elle est à la fois liée à la logique des réseaux d’enseignement prévue par la loi du pacte scolaire du 29 mai 1959 et au fait que la Belgique est composée de Régions et de Communautés. Par ailleurs, le transport scolaire consiste à organiser et à gérer un espace-temps particulier, c’est-à-dire une situation ayant des caractéristiques spatiales et temporelles spécifiques. Il est donc traversé par une série de contraintes organisationnelles, institutionnelles mais aussi situationnelles. Enfin, la diversité des acteurs impliqués (SPW, TEC, COCOF, sociétés d’autobus, chauffeurs indépendants, etc.) complique encore davantage la situation.
 
La problématique des transports scolaires pour les enfants de l’enseignement spécialisé est récurrente. La principale plainte porte sur la longueur des trajets. Par exemple, près de 50% des enfants usagers des transports scolaires pour rejoindre une école du Brabant Wallon passent plus de deux heures par jour dans les bus. Et plus de 20% y passaient plus de trois heures, voire quatre heures, ce qui est bien sûr inadmissible pour des enfants. Cela sans compter les nombreux enfants conduits directement par leurs familles pour éviter une telle
« maltraitance ».
 
Il s’agit donc d’améliorer l’offre de transports pour les enfants en situation de handicap via une simplification administrative et l’allocation d’un budget spécifique au secteur.
 
Une attention particulière sera portée aux questions suivantes : la prise en compte du temps de trajet plutôt que la distance kilométrique ; la participation financière des parents si cela permet une amélioration du service proposé, ou si cela permet d’organiser ce transport, pour les cas non couverts actuellement ; une meilleure formation des accompagnants et une stabilisation des effectifs ; une réflexion sur le rôle de chacun (Région wallonne, Cocof et Fédération Wallonie-Bruxelles, suite au développement de l’inclusion d’élèves à besoins spécifiques).
 
Nous proposons  également  d’envisager  le  recours  à  des  camionnettes/minibus,  quand c’est possible, ce qui facilite l’engagement de chauffeurs, et de trouver d’autres fonctions pour les chauffeurs le reste de la journée (en hôpital, institutions spécialisées etc.), pour résoudre la question de contrats précaires/peu d’heures). Il serait aussi opportun de permettre à ces minibus d’emprunter les voies réservées aux bus/taxis (grandes villes).
 
4.3.3. Une révision de la mise en œuvre des pôles territoriaux
 
Un pôle territorial est une structure attachée à une école d'enseignement spécialisé. Il est composé d'une équipe pluridisciplinaire de minimum 15 enseignants, éducateurs, logopèdes, kinés, tous spécialisés dans les troubles de l'apprentissage et/ou dans le soutien au handicap. Ces spécialistes travaillent au sein des écoles ordinaires partenaires du pôle en vue d’accompagner les élèves à besoins spécifiques.
L’implémentation progressive des pôles territoriaux participe à la construction d’une école plus inclusive, et donc, à la diminution du nombre d’élèves dans l’enseignement spécialisé.
 
Cette réforme doit progressivement mettre un terme à l’intégration des élèves du spécialisé dans l’ordinaire et qui bénéficiaient d’un accompagnement individualisé. L’accompagnement des élèves est à présent collectif.
 
Le MR veut évaluer l’efficacité des pôles territoriaux et la pertinence de leurs missions à caractère collectif au détriment de plus de missions à caractère individuel auprès des élèves, ainsi que l’impact de l’inclusion d’élèves à besoins spécifiques sur la bonne organisation des classes et la qualité des apprentissages.
 
La mise en place de ces pôles a mobilisé toute l’attention durant ces dernières années et cette mise en place est loin d’être optimale. De plus, l’interprétation des textes et les modifications apportées en cours de construction ne sécurisent personne, notamment au niveau de l’abandon des intégrations temporaires totales, qui fragilise la confiance des acteurs de l’enseignement.
 
Il s’agit d’un changement de paradigme visant à la mise en œuvre d’une école plus inclusive, notamment par le biais d’une approche évolutive des difficultés de l’élève dans l’enseignement ordinaire (accompagnement personnalisé, dossier d’accompagnement de l’élève, développement d’une approche orientante positive, aménagements raisonnables, etc.) mais, dans les faits, la prise en charge des élèves concernés a un lourd impact sur le travail des enseignants de l’ordinaire et parfois sur le climat de classe.
 
Au-delà de l’évaluation de la mise en place et de l’efficacité des pôles, le MR veut mieux former et outiller les enseignants de l’ordinaire à gérer des classes hétérogènes avec de plus en plus d’élèves à besoins spécifiques, en protocoles d’aménagements raisonnables. On notera que l’on est passé de 3802 élèves en 2020-2021 à 20 746 élèves actuellement.
 

Axe 5 : Faire société 

Au-delà du travail, de l’indispensable sécurité et de la justice que doit garantir l’état, chaque individu doit avoir la possibilité de s’épanouir, de découvrir, de partager ce qui fait que nous faisons société : le partage de valeurs communes, la solidarité, l’engagement au service des autres. Ceci est indissociable de la liberté de choix et de la liberté d’accès à des services permettant l’émancipation.
En outre, le bien-être est la condition sine qua non de la réalisation de chaque individu. Il importe de prendre conscience des difficultés spécifiques rencontrées par les jeunes, les femmes, les aînés et les minorités, qui doivent pleinement trouver la place dans une société sans discriminations. Nous devons aussi veiller au bien-être des aidants- proches, qui consacrent un temps très important aux  soins,  mettant parfois leur propre santé en en danger. Les seniors et les personnes en situation de handicap doivent également être accompagnés afin que leurs choix de vie soient respectés, que ce choix soit celui de l’autonomie ou de la vie en collectivité.
Enfin, pour le MR, le sport, la culture et les médias jouent un rôle essentiel en matière de transmission de valeurs, de bien-être physique et mental et d’éducation à la citoyenneté.
 

5.2. Une solidarité sans faille

5.2.7. Des aidants proches mieux accompagnés et soutenus
 
Les aidants proches jouent un rôle central dans l’aide, le soutien et l’accompagnement des personnes dépendantes, de tous âges, malades et/ou en situation de handicap, en déficit d’autonomie. Une personne sur dix met, à un moment donné, sa vie entre parenthèse pour aider une personne, que ce soit un enfant ou un aîné, que ce soit pour quelques heures ou pour plusieurs années. 75 % des aidants-proches ont plus de 50 ans.
Le MR veut lever les freins à l’obtention du statut d’aidant-proche et mettre en place une réelle stratégie de soutien, quel que soit le statut socio-professionnel de l’aidant. Nous souhaitons qu’une attention particulière soit portée sur la centralisation de l’information et sur la sensibilisation à leurs réalités (diminution de leurs revenus, augmentation de leurs dépenses quotidiennes, isolement etc.).
 
5.2.8. Des lieux de vie pour développer l’autonomie et l’inclusion dans la société des personnes en situation de handicap
 
En plus de l’emploi, au sujet duquel des propositions sont développées dans le chapitre dédié de ce programme, le logement est déterminant pour la qualité de vie des personnes en situation de handicap. Qu’il s’agisse d’adaptation de son habitation ou de l’accès à une institution, la question du lieu de vie doit être un choix pour la personne en situation de handicap. Cela nécessite un contexte d’offre suffisante, en nombre et en qualité, selon des modèles multiples et diversifiés.
Le MR souhaite donc continuer d’investir dans la construction mais aussi dans la rénovation des structures d’accueil. Inclure les personnes en situation de handicap (et/ou leurs proches) dans l’organisation de ces structures permettra de rendre les projets plus inclusifs et novateurs. Le MR veut également que le vieillissement des personnes en situation de handicap soit pris en considération dans les projets d’infrastructures et d’accueil.
 
5.2.9. Un soutien à l’aménagement du domicile des personnes en perte d’autonomie
 
Pour respecter le choix de vie des personnes âgées ou en situation de handicap qui souhaitent continuer à vivre dans leur logement, le MR soutient la mise en place d’aides facilitant la réalisation d’aménagements.
 
La plupart des personnes âgées ou en situation de handicap qui font face à une perte d’autonomie souhaitent continuer à vivre chez elles mais cette volonté se heurte aux problématiques d’isolement et à leur logement souvent inadapté à la diminution de leurs capacités. C’est avec eux que doit s’élaborer le changement. Il est aujourd’hui essentiel d’accorder une place plus importante aux choix individuels en adaptant l’offre de logements, de services et de soins aux besoins des personnes âgées ou handicapées, et en leur laissant la possibilité de décider du type d’habitat et d’environnement qui leur convient.

Pour respecter ce choix de vie, la mise en place d’aides facilitant l’aménagement du logement est nécessaire. Ces aménagements doivent être déterminés dans le cadre d’une approche globale de la situation de la personne, via une analyse transversale de ses besoins impliquant tous les acteurs concernés (ergothérapeutes, infirmiers, aides à domicile, familles, etc.). Le MR souhaite généraliser les aides à l’adaptation du logement quel que soit l’âge et permettre de déduire fiscalement les coûts liés à cet aménagement.

Il importe également que les nouveaux logements construits ou rénovés lourdement soient adaptables à l’évolution de l’état de santé des occupants. Seulement 40 % des personnes en situation de handicap le sont de naissance ! Un logement pensé dès le départ pour anticiper des soucis de mobilité ne coûtera pas beaucoup plus cher mais permettra un maintien à domicile à moindre frais en cas d’accident de la vie ou de problèmes de santé. Nous plaidons d’ailleurs pour que les projets immobiliers intègrent un pourcentage de logements adaptés et adaptables aux personnes en situation de handicap dans les projets immobiliers, via des incitants financiers.
Le vieillissement de la population implique de repenser une partie de notre politique du logement. Afin de lutter contre l’isolement, le MR encourage le développement de logements dits « Kangourou » et leur reconnaissance légale. Concrètement, la personne âgée s’installe au rez-de-chaussée d’un habitat tandis qu’un jeune ménage ou une famille occupe le reste de la maison. Dans la plupart des cas, la personne âgée est la propriétaire ou le bailleur des lieux et il est prévu un contrat qui précise les modalités de la relation de services et le loyer modique payé par la famille. Cette formule d’habitat simple et efficace permet aux personnes âgées de mieux vivre chez elles grâce à un voisinage bienveillant. Nous soutenons aussi les projets de logements ou habitats groupés de type « Abbeyfield » (logements privatifs destinés à des personnes âgées autonomes qui choisissent de vivre avec les autres habitants, de partager des responsabilités et de s’entraider dans une ambiance conviviale). Le MR soutient également le développement de solutions technologiques facilitant la vie des seniors, comme les dispositifs de télé- accompagnement liés à l’Intelligence Artificielle.
 
 
5.2.10. Une assurance autonomie afin de soutenir les parcours de vie individuels
 
Afin de faire face aux enjeux de l’allongement de la vie et de la perte d’autonomie, le MR propose d’étudier la mise en place d’une assurance autonomie reposant sur un principe assurantiel basé sur la solidarité. La question du vieillissement de la population et de la perte d’autonomie en générale nécessite de repenser les modes de financement afin de soutenir au mieux les parcours de vie individuels. Ce système permettrait à la fois d’accompagner la personne quel que soit l’âge, dès le niveau le plus bas de la perte d’autonomie et même si celle-ci était momentanée, et à la fois de soutenir le secteur de l’aide à domicile.
Plus concrètement, il s’agirait de la mise en place d’une contribution annuelle à un mécanisme d’assurance auquel pourraient volontairement souscrire les personnes âgées de plus 25 ans. L’assurance autonomie permettrait de bénéficier d’une intervention au domicile par les services d’aide aux familles et aux ainés (SAFA) agréés et d’une allocation
 
forfaire autonomie (AFA). Ce mécanisme financerait donc les coûts liés au vieillissement (augmentation des coûts des soins de santé, recours aux services, paiement des frais en maison de repos, …) et les personnes en situation de handicap accéderaient plus facilement à des services d’aide à domicile ou financeraient d’autres coûts liés à leur handicap. Compte tenu de la diversité des services d’aides à domiciles, il convient de cartographier ces différents services afin d’en évaluer la pertinence et assurer un meilleur déploiement sur les territoires wallons et bruxellois. Une information globale locale ainsi que la labellisation de ces différentes aides est indispensable afin d’assurer une sécurité pour l’utilisateur. Ce système permettrait d’ailleurs d’élargir l’aide à domicile et de contribuer au financement des SAFA et infrastructures d’accueil, tout en renforçant l’attractivité du métier d’aide- familiale, générant ainsi de nouveaux emplois, et en garantissant une accessibilité financière accrue pour les bénéficiaires de ces services.
 

5.3. Une place pour chacun

5.3.2. Des jeunes à qui l’on donne les clés de la citoyenneté

5.3.2.3. Une prise en charge concertée des jeunes en errance

 
Le MR plaide pour l’adoption d'un accord de coopération pour mieux assurer la prise en charge des mineurs actuellement confrontés à divers secteurs (assuétude, santé mentale, handicap, etc.).
 
Cet accord ciblera spécifiquement les jeunes qui font face à une diversité de défis tels que les problèmes liés à la dépendance, la santé mentale, le handicap, le sans-abrisme et d'autres enjeux sociaux. L'objectif principal de cette démarche est de créer un réseau de collaboration entre les différents secteurs et administrations concernés, favorisant ainsi une approche holistique pour répondre aux besoins spécifiques de ces jeunes en difficulté. En facilitant la communication et la coordination entre les entités régionales et nationales, cet accord vise à améliorer l'accès aux services et aux ressources, offrant ainsi un soutien plus complet et adapté à ces jeunes en errance.
 
De nombreuses personnes LGBTQI+ se retrouvent également dans la rue parce que leur milieu familial les rejette, parce qu’elles subissent des discriminations en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Parmi eux, beaucoup de jeunes, qui se retrouvent dès lors dans une spirale infernale : dans la rue comme dans les hébergements d’urgence, ils sont encore bien davantage victimes de violence et d’agressions. En outre, les équipes accompagnant les sans-abris manquent souvent de formation aux spécificités de cette communauté. Cette situation problématique amène les sans-abri LGBTQIA+ à délaisser les centres d’accueil pour la rue et son hostilité. À titre d’exemple, une récente étude anglaise établit que 24 % des jeunes sans-abri londoniens disent appartenir à la communauté LGBTQIA+. Il n’existe malheureusement pas de statistiques précises en matière d’identité de genre ou d’orientation sexuelle parmi ces personnes en Belgique. Pour le MR, il est nécessaire d’évaluer cette problématique et de répondre aux besoins, en trouvant des solutions durables favorisant un accueil bienveillant dans des hébergements d’urgence.
 
Enfin, comme développé dans le chapitre « asile et migration » de ce programme, le MR aura une attention particulière envers les Mineurs Etrangers Non-Accompagnés (MENA), qui sont pris en charge de plus en plus longtemps par un secteur déjà surchargé en raison de la difficulté à trouver des tuteurs.
 

5.4.     Une lutte efficace contre toutes les discriminations

 
L’ouverture aux autres et le respect des différences sont des valeurs libérales par excellence. Nous considérons l’égalité des chances comme un fondement du libéralisme. Sans elle, il n’y a pas de démocratie, ni de liberté réelle. Notre société permet à chacun de prendre son avenir en mains et de contribuer à son fonctionnement. Cela n’est pourtant vrai que si, avant toute autre chose, nous nous débarrassons de nos préjugés, sur nous-mêmes et sur les autres.
 
Dans notre société, il n’y a pas de place pour le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, le rejet des musulmans, l’agressivité contre les Occidentaux, les discriminations fondées sur la couleur de peau, l’infériorité de la femme, la violence à l’égard des personnes LGBTQI+, les crimes d’honneur, les mutilations génitales, les mariages forcés ou arrangés, etc.
 
L’enjeu de la lutte contre les discriminations est un projet transversal, qui débute dès l’école, lieu d’ouverture au monde par excellence. Pour le MR, l’école doit être le lieu d’apprentissage de la citoyenneté. Un lieu sécurisé dans lequel il est possible d’aborder tous les sujets avec la distance requise, sans se laisser influencer par le dogme religieux ni par une quelconque forme de dogmatisme. C’est à cette condition que l’école pourra rester le lieu où se développe l’esprit critique des adultes de demain.
 
La lutte contre les discriminations est également cruciale pour garantir l’accès à l’emploi. Les femmes, les personnes d’origine étrangère et les minorités font encore régulièrement face à des préjugés. Nous devons mettre en place des outils pour lutter contre les discriminations, garantir l’égalité des chances et favoriser l’émancipation individuelle. Cela implique l’instauration de contrôles et des sanctions plus strictes pour les entreprises pratiquant la discrimination à l’embauche, et la mise en œuvre d’outils permettant le développement d’une véritable mixité sociale (en opposition à la ghettoïsation de certains quartiers), en commençant par l’école.
 
Le pogrom du 7 octobre 2023 et le conflit entre Israël et le Hamas a entraîné une explosion des actes et paroles antisémites : croix gammées dans l’espace public, profanation de cimetières, menaces, appels à la haine lors de manifestations publiques… L’importation de ce conflit sur notre territoire ainsi que la montée des populismes et des extrémismes, de gauche comme de droite, est préoccupante et nous invite à la vigilance. Quelques mois avant l’éclatement de ce conflit, la participation du rappeur français Médine à un congrès politique d’Europe-Ecologie-Les Verts en France et à un festival musical à Namur organisé par Solidaris causait une vive polémique. Sa participation à l’événement namurois a finalement été annulée, par peur de la polémique plutôt qu’en raison du tweet antisémite qu’il avait publié. La lutte contre l’antisémitisme, les propos et les comportements antisémites doit rester une priorité.
 
Parmi d’autres mesures qui concernent les personnes LGBTQI+, mais pas seulement, et qui sont développées dans le chapitre « Santé » de ce programme, nous voulons également mettre fin aux dernières discriminations encore existantes en matière de santé. Jusqu’à il y a peu, il était interdit aux hommes ayant des relations avec des hommes de donner du sang. Cette interdiction était justifiée par le fait de limiter la propagation du VIH et de réduire le risque de contamination par transfusion sanguine. En 2017, sous la pression des libéraux, ces hommes ont été autorisés à donner du sang à condition qu’ils s’abstiennent d’avoir des relations sexuelles pendant douze mois. Depuis 2023, ce délai est ramené à quatre mois. Mais une discrimination subsiste puisque ce délai ne s’applique qu’aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Il ne peut par ailleurs pas être étayé sur le plan scientifique. Pour le MR, il faut mettre un terme à cette discrimination en se concentrant sur les comportements à risques plutôt que sur des groupes à risques, ces derniers étant stigmatisés. Par ailleurs, l’examen et le suivi de l’impact du report du don chez les catégories à risque spécifiques nécessitent également de prendre des mesures pour améliorer la fiabilité des données.
 
Notre engagement en faveur des minorités se manifeste également à travers notre volonté de lutter contre toutes les violences faites aux femmes ou aux personnes LGBTQI+. Une attention particulière doit être accordée à l’accueil des victimes au sein de structures spécialisées ainsi qu’à la formation des intervenants.
 
Enfin, le monde sportif doit être le reflet de la société et jouer un rôle exemplaire dans la lutte contre les discriminations. Il n’y a pas de place dans le sport pour le sexisme, le racisme, l’antisémitisme ou les LGBTQI+-phobies, ni dans les vestiaires, ni sur les terrains, ni dans les gradins. Nous proposons de prévoir un référent « fair-play » dans chaque club sportif et de lier la labellisation d’un club aux mesures en matière de prévention et de sanction de la violence dans et autour des terrains.
 
 

5.5. Un accès au sport, à la culture et aux médias

5.5.1.  Le sport, vecteur d’inclusion sociale et de dépassement de soi

Les valeurs que le sport véhicule sont universelles. Le sport est bénéfique pour la santé et est un vecteur d’inclusion sociale. Le MR souhaite donc poursuivre les efforts budgétaires et organisationnels pour améliorer l’accès au sport, pour renforcer la mise en mouvement dès le plus jeune âge, pour soutenir nos athlètes et encourager l’excellence, ainsi que pour améliorer nos infrastructures, comme le MR l’a fait en Wallonie.

La Fédération Wallonie-Bruxelles a, par ailleurs, simplifié et modernisé le système de reconnaissance et de subventionnement des centres sportifs locaux et des centres sportifs locaux intégrés. Grâce au MR, les fédérations sportives bénéficient d’un financement plus transparent et plus équilibré, ainsi que de subventions forfaitaires plus élevées, atteignant un montant total de près de 9 millions €. La Fédération Wallonie-Bruxelles  a également instauré un nouveau dispositif contractuel pour les sportifs d’élites et les jeunes espoirs, en lien avec le service « Projet de vie » de l’ADEPS.

Pour le MR, le sport est une excellente école de vie. Il contribue à l’émancipation de la jeunesse et véhicule des valeurs de fair-play, d’éthique, de dépassement de soi et de respect qui doivent être encouragées et soutenues.

 

5.5.1.4. L’accès au sport pour tous


Le MR veut favoriser la mise en place d’infrastructures sportives de qualité et les adapter à tous les publics, notamment les seniors et les personnes en situation de handicap. Les moyens consacrés à ces infrastructures doivent être octroyés objectivement, sur base de la qualité des projets. C’est d’ailleurs le sens de la réforme du financement des infrastructures sportives mise en œuvre en Wallonie et du plan Infrastructures Sportives établi en Fédération Wallonie Bruxelles, tous deux à l’initiative du MR.


Ainsi, un mécanisme objectif et transparent pour le financement de ces infrastructures a été mis en place, en conditionnant la hauteur de la subvention à la qualité du projet. La part wallonne peut ainsi être majorée si le dossier rencontre les priorités de la Wallonie : supracommunalité, partenariats entre différents acteurs, mutualisation des infrastructures, accessibilité / mobilité, sport de haut niveau, bassins de natation. Un montant complémentaire de plus de 260 millions € a également été alloué au budget des infrastructures sportives wallonnes. Il a permis la mise en œuvre de projets répondant à des besoins et priorités spécifiques pour le secteur : rénovation énergétique, projet « Wallonie, ambitions or », projet « Infrastructures sportives partagées », soutien aux clubs en période de Covid, reconstruction des infrastructures à la suite des inondations de juillet 2021 ou centre sportif de haut niveau multidisciplinaire. Ce dernier projet, qui figure dans le Plan de Relance Wallon, permettra la création d’un écosystème propice au développement du sport de haut niveau grâce à des infrastructures performantes, en favorisant le développement d'une identité sportive wallonne et francophone, la mutualisation de certains services et l'échange de bonnes pratiques entre sportifs, mais également entre entraîneurs et cadres des fédérations. Ce dossier attendu depuis longtemps a pu être concrétisé grâce à la collaboration entre la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le MR veut encourager les seniors à rester en bonne forme physique. Ce soutien a été amélioré au cours de la législature avec une tarification adaptée des Centres Sportifs ADEPS puisque les groupes seniors (50+) bénéficient des mêmes réductions que les fédérations et associations sportives reconnues ou que les établissements scolaires. Par ailleurs, dans le cadre de la crise sanitaire, une attention toute particulière a été apportée à ENEOSPORT pour la relance de ses activités et le développement d’activités dans les maisons de repos notamment. Nous voulons poursuivre sur la même voie.

Pour les plus jeunes, le MR souhaite favoriser l’organisation de stages sportifs accessibles à tous, notamment durant les congés scolaires. Le MR veut inciter les acteurs locaux et les professeurs de sport indépendants à développer leur offre au profit des jeunes.

Il importe par ailleurs d’améliorer le nombre et la qualité de nos infrastructures sportives. La rénovation des infrastructures existantes, notamment au niveau énergétique, doit également être encouragée. Ce poste a fait l’objet d’un investissement de près de 80 millions € dans le plan de relance wallon. Le plan de relance européen a également soutenu les infrastructures de l’ADEPS. Nous recommandons d’associer à ces financements un ou plusieurs opérateurs privés dans le cadre d’un partenariat public-privé ou de partenariats divers, d’avoir recours au mécénat d’entreprise ou encore d’instaurer un tax shelter (pour lequel le MR œuvre déjà en Fédération Wallonie-Bruxelles), à l’image de ce qui existe au niveau cinématographique, qui permettrait à des entreprises de déduire fiscalement un investissement placé dans des infrastructures sportives, dans la promotion du sport ou dans des clubs sportifs.

A Bruxelles, le MR souhaite en particulier rendre accessibles les salles de sport des écoles en-dehors des heures scolaires, ainsi que soutenir les créations, rénovations et extensions des clubs sportifs bruxellois. Le MR est en faveur de la création d’un stade national de hockey en Région bruxelloise. Enfin, le MR veut se baser sur le nouveau cadastre des sports bruxellois pour orienter les investissements vers les quartiers les moins équipés, afin de favoriser la pratique sportive de proximité.

Le recours au « naming » (pratique spécifique de parrainage qui consiste à attribuer le nom d’une marque ou d’une société marraine à une enceinte sportive) devrait également être encouragé.

Le sport est un vecteur d'éducation, de valeurs et d’échange interculturel. A cet égard, le MR défend avec force toute initiative visant à soutenir le sport de quartier et la création d’espaces sportifs extérieurs accessibles librement. Une attention particulière doit être portée à leur entretien régulier et à la mise à disposition d’un mode d’emploi des différents engins et de conseils pour une meilleure hygiène de vie (alimentation, etc.). Ces espaces extérieurs constituent de véritables terreaux de relations sociales, de rencontres et d’activité physique.

Par ailleurs, si de récents décrets ont encadré plus drastiquement encore la lutte contre le dopage, le MR rappelle ici son attachement à une pratique sportive éthique et propre. Si la lutte contre le dopage est une évidence au niveau du sport professionnel, nous devons porter une attention beaucoup plus soutenue au dopage dans le sport amateur pour lequel des contrôles doivent être également mis en place lors des compétitions : il en va de l’équité sportive mais aussi de la santé de ces sportifs non professionnels, quel que soit leur niveau.

Outre le dopage, il nous faut également lutter contre la violence dans le sport. Le monde sportif doit être le reflet de la société et jouer un rôle exemplaire dans la lutte contre les discriminations. Il n’y a pas de place dans le sport pour le sexisme, le racisme, l’antisémitisme ou les LGBTQI+-phobies, ni dans les vestiaires, ni sur les terrains, ni dans les gradins. Nous proposons de prévoir un référent « fair-play » dans chaque club sportif et de lier la labellisation d’un club aux mesures en matière de prévention et de sanction de la violence dans et autour des terrains.
 

5.5.1.6. Un soutien au handisport


Le MR souhaite que les personnes en situation de handicap puissent être sensibilisées et incitées à la pratique du sport.

Cet objectif doit mobiliser tous les niveaux de pouvoir et toutes les compétences en charge du sport. Nous souhaitons promouvoir l’inclusion au sein du mouvement sportif et renforcer les partenariats avec la Ligue Handisport Francophone (LHF). A cet effet, la collaboration entre la Wallonie et la LHF visant la promotion de l’accessibilité des infrastructures sportives sera poursuivie et renforcée. Il en va de même pour le soutien aux sportifs élites de la LHF qui font la fierté de la Belgique sur la scène internationale, incarnent le dépassement de soi et suscitent des vocations en montrant les voies du possible.

Le MR a travaillé à l’inclusion des personnes porteurs d’un handicap à travers le sport en renforçant fortement les moyens au bénéfice des deux fédérations handisportives reconnues, en instaurant une meilleure visibilité médiatique, en augmentant le nombre d’handisportifs sous contrat ou, encore, en promouvant de la même manière les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques 2024.

A l’instar des Fédérations sportives des réseaux d’enseignement, l’existence de deux fédérations handisportives crée une incompréhension dans le paysage sportif. Une fusion paraît indispensable afin de garder une cohésion auprès des usagers.

 

5.5.2.  Les publics au centre de l’offre culturelle

Durant cette législature, le MR a activement soutenu le secteur culturel dans le cadre de la relance post-Covid et a obtenu la reconnaissance du secteur de l’humour, reconnu comme une discipline artistique à part entière. La création de la « Quinzaine de l’humour » à Paris et une kyrielle de projets au Québec dans 6 secteurs différents, témoignent de la volonté des libéraux de faire connaître et reconnaître à l’international les artistes de la Fédération Wallonie Bruxelles. Notre pays bénéficie en effet de la présence et de l’activité de talents dont certains sont reconnus bien au- delà de nos frontières. La Fédération Wallonie-Bruxelles en particulier compte   de        nombreuses    institutions     culturelles       dynamiques            et prestigieuses. Une multitude d’artistes, de producteurs, de techniciens, contribue, chaque jour, à générer une offre culturelle extrêmement dense. Pourtant, l’emploi artistique reste précaire, face à un public qui, depuis la pandémie, a parfois du mal à retrouver le chemin des salles de spectacle Le Mouvement Réformateur veut remettre ce public au centre de l’action culturelle. La culture est avant tout une activité populaire. Nous voulons investir dans l’éducation et l’accès aux arts. Nous voulons également soutenir le développement de la création et des activités culturelles, dans la continuité de notre action pour élaborer le nouveau statut des artistes. Quant à l’apparent sous-financement du secteur, il s’explique en grande partie par la frilosité des pouvoirs publics à l’égard de nouvelles sources de financement que le MR souhaite développer, dans la continuité de ce que nous avons déjà réalisé en matière de Tax Shelter.

Nous voulons également améliorer le fonctionnement des grandes institutions culturelles et nous assurer que ces dernières ne soient pas favorisées au détriment de plus petits acteurs culturels. Il faut veiller à ce que ces grandes institutions accentuent la mise à l’emploi des jeunes artistes et des créateurs. Il importe également de passer au numérique dans la gestion des dossiers et d’accélérer les procédures.

Enfin, le MR veut défendre partout la liberté de l’art et des artistes. Les atteintes à cette liberté artistique sont une menace pour notre démocratie. Plus que la censure, l’autocensure menace actuellement nos libertés culturelles. Or, la liberté d’expression vaut également pour les idées qui heurtent et choquent. En ce sens, la culture n’a pas vocation à être consensuelle. L’indépendance et la liberté des créateurs ne peuvent être bridée.

 

#élections2024 #MR #handicap #emploi #mobilité #accessibilité  #handistreaming #technologies #transports #aidesfinancières #aides techniques #viesocialeetcivique #politique #justice #administrations #santé #enseignement #formation #aidants #famille #habiter #logement #sport #culture #loisirs